Avec 9 300 tonnes d'objets en orbite, des scientifiques japonais ont développé un satellite “zéro déchet” pour lutter contre la pollution dans l'espace. Cette prouesse technologique marque non seulement une première dans l'histoire spatiale, mais ouvre également la voie à une conquête de l’espace plus respectueuse de notre environnement. Parlons Planète fait la lumière sur cette innovation prometteuse. 🛰️
Un pas de géant pour la protection de l'espace
Avec une pollution spatiale qui ne cesse de s’aggraver, la nécessité de trouver des solutions durables pour les futures missions spatiales est devenue urgente.
Les satellites traditionnels en acier sont la principale cause de cette pollution. En effet, lorsqu'ils deviennent hors d'usage, ils retombent dans l'atmosphère et prennent feu. Cette combustion génère des microparticules d'aluminium qui restent en suspension dans les hautes couches de l'atmosphère pendant de nombreuses années. Pour remédier à ce problème, les scientifiques tentent d’explorer des alternatives plus respectueuses de l'environnement.
Ainsi, des chercheurs de l'Université de Kyoto, au Japon, ont entreprit une démarche novatrice pour lancer un satellite qui promet d'être "zéro déchet". 👇
Un satellite "zéro déchet" : comment est-ce possible ?
Face à ce triste constat, des chercheurs de l'Université de Kyoto ont développé le premier satellite en bois de magnolia, baptisé "LignoSat". Le choix du bois de magnolia comme matériau principal pour le satellite n'a pas été fait au hasard. En effet, avant de prendre cette décision, les chercheurs ont mené des expériences approfondies pour se tourner vers le matériau le plus adapté.
Comment ont-ils procédé ? Après avoir envoyé des échantillons de différents types de bois, dont du magnolia, du cerisier et du bouleau, à bord de la Station spatiale internationale (ISS), les résultats ont montré que le bois de magnolia était le plus résistant aux conditions extrêmes de l'espace. De plus, ce matériau biodégradable permettrait au satellite de se décomposer intégralement dans l'atmosphère une fois en fin de vie. Cela se traduirait par une réduction des débris spatiaux et donc, un environnement spatial plus propre.
Un satellite anti-pollution lumineuse…
L'un des avantages majeurs de ce satellite en bois est sa capacité à réduire la pollution lumineuse dans le ciel nocturne. En effet, contrairement aux satellites traditionnels en métal, le "LignoSat", n'augmente pas la luminosité globale du ciel. L’objectif est de favoriser des conditions d'observation optimales pour les astronomes amateurs mais aussi professionnels. En outre, cette réduction de la pollution lumineuse pourrait préserver la biodiversité nocturne ainsi que la beauté naturelle de notre ciel étoilé.
💡Le saviez-vous ? Aujourd’hui, seulement 20% de la population mondiale connaît encore des "nuits pures". C’est-à-dire des nuits où l'obscurité n'est pas perturbée par les lumières de l'activité humaine. |
… et qui sauve des vies, sur Terre et dans l'Espace
Mais ce n'est pas tout. En plus de réduire la pollution spatiale, ce satellite biodégradable pourrait également sauver des vies. En effet, selon les chercheurs de l’Université de Kyoto, avec ces satellites biodégradables, plusieurs risques sont évités. Comment ? Le fait que la structure de l’engin se dégrade, permet de réduire les accidents en orbite et d’empêcher les débris de s’écrouler sur la planète. Des vies humaines, sur Terre et dans l’espace, pourraient donc être sauvées.
Vers un avenir plus propre et durable
Et ce n'est que le début de l'engagement du Japon dans la protection de l'espace. Avec le lancement réussi de son premier engin spatial dédié à l'inspection des débris en orbite, le pays montre sa détermination à nettoyer notre environnement spatial et à assurer un avenir durable pour les générations futures.
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