Les Jeux Olympiques ne sont pas particulièrement connus pour leurs performances en matière de préservation de l’environnement. Paris fera-t-elle figure d’exception ? Parlons Planète vous présente les initiatives qui devraient permettre à la ville Lumière d’organiser des jeux plus verts.
Quels sont les objectifs environnementaux pour les JO 2024 ?
Les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris s’engagent à réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre. Objectif : atteindre 1,58 millions de tonnes équivalent CO2. A titre de comparaison, les JO de Londres ont atteint 3,5 millions de tonnes équivalent et ceux de Tokyo 1,96 millions (en partie en raison de la crise Covid et donc du confinement).
Limiter la construction d’infrastructures dédiées
Pour parvenir à cet exploit, Paris mise sur ses infrastructures existantes.
En effet, les Jeux Olympiques précédents ont tous été frappés par le phénomène des éléphants blancs. Il s'agit de la construction massive de bâtiments dédiés à un événement qui sont par la suite laissés à l’abandon. Par exemple, en 2008, l’Exposition Spécialisée à Zaragoza en Espagne a vu la création de tout un quartier pour accueillir les différents pavillons et expositions. Aujourd’hui, cette zone est en friche.
Pour éviter ces effets délétères, la ville de Paris va utiliser 95 % des infrastructures existantes pour accueillir les jeux, les athlètes et les spectateurs :
- des monuments : tour Eiffel, Invalides ;
- des stades : stade de France ;
- des terrains de tennis : Rolland-Garros ;
- des parcs : parc des Princes.
Rien n’est laissé au hasard pour améliorer l’empreinte carbone. En effet, la construction de bâtiments est fortement émettrice de gaz à effet de serre.
Favoriser la mobilité durable
Ce ne sont pas moins de 600 000 personnes qui sont attendues dans la capitale pour l’été 2024. Comment les métros et RER vont-ils pouvoir accueillir tout ce beau monde ?
Afin de réduire l’usage de la voiture qui est extrêmement émettrice de gaz à effet de serre, Paris a entamé un plan de développement de son réseau de transports en commun :
- la ligne 14 permettra d’aller jusqu’au Stade de France, aujourd’hui seulement accessible en RER ;
- les usagers pourront compter sur la quasi piétonisation des grandes avenues parisiennes et sur le développement des pistes cyclables sur tous les grands axes pour se rendre aux épreuves.
Recourir aux énergies renouvelables
Un concert de musique ou un festival est extrêmement énergivore. Imaginez pour un événement sportif de cette ampleur ! Afin d’éviter d’utiliser des groupes électrogènes très gourmands en électricité et fonctionnant aux énergies fossiles, les organisateurs misent sur la diversité de l’approvisionnement. Centrale solaire flottante sur la Seine, hydrogène pour faire tourner les groupes électrogènes, et même raccordement de certaines installations au réseau d’électricité national ! Les énergies renouvelables seront mises à l'honneur.
Se baigner dans la Seine
Cela vous semble impossible aujourd’hui ? Cela pourrait devenir réalité demain ! Toutes les eaux usées sont déversées dans un bassin de stockage depuis 2022 au lieu d’être jetées dans la Seine. D’ici 2024, l’eau devrait être suffisamment propre pour permettre aux athlètes de réaliser les épreuves de nage en eau libre ou de triathlon. D’ici 2025, ce sont les parisiens qui auront le privilège de faire trempette à leur tour.