Allier études supérieures et engagement écologique est un défi à relever pour les étudiants, qui choisissent de plus en plus leur école sur des critères écologiques. Face à leur empreinte carbone, certains établissements prennent des mesures pour s’engager pour la planète et offrir une formation incluant les problématiques environnementales, étant ainsi plus en accord avec les convictions des étudiants. Parlons Planète vous en dit davantage.
S’engager pour la planète, même dans le choix des études supérieures
Choisir son école en fonction de ses convictions écologiques, c’est un défi que relèvent de plus en plus d’étudiants. Pourquoi un défi ? Car de nombreuses institutions, dont les plus prestigieuses, ont une empreinte carbone élevée. De plus, il existe parfois un grand écart entre le contenu des formations et les enjeux environnementaux actuels.
Selon un sondage d’OpinionWay, relevé par le média Le Parisien Étudiant, 69% des étudiants tentent d’aligner leur engagement écologique avec leurs études supérieures. Nombre d’entre eux relèvent le fait que le contenu des maquettes de formation est impacté par un système où les professionnels et industriels ne questionnent pas l’urgence climatique.
85% des étudiants interrogés, engagés pour la planète ou non, soulignent l’importance du rôle qu’ont à jouer les établissements dans la transition environnementale. Au-delà de l’intégration des enjeux écologiques dans l’enseignement supérieur, il est important de mener une sensibilisation à ces sujets afin d’éveiller une conscience écologique plus large au niveau de la société.
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Comment y parvenir ?
Alors, comment choisir ses études en fonction de ses convictions écologiques ? L’important est de donner du sens à ce que l’on fait, et le choix de son école peut parfois impliquer de renoncer au prestige du diplôme ou à la rémunération qui est à la clé. De plus en plus d’étudiants choisissent un travail moins bien rémunéré mais qui a pour eux plus de sens.
Beaucoup d’étudiants déclarent ne pas être suffisamment formés et informés aux enjeux environnementaux. Plusieurs initiatives tentent de réformer le contenu des formations afin que les enseignements préparent une société qui saura faire face aux enjeux de la transition écologique. Par exemple, le collectif d’étudiants “Pour un réveil écologique” milite pour l’adoption de mesures qui permettent la transformation de l’enseignement supérieur. Voici trois des mesures qu’ils proposent:
- la formation des personnels dirigeants de l’établissement aux enjeux socio-écologiques
- la dispense d’un minimum de cours obligatoires qui donne des clés de compréhension sur ces enjeux
- la mise en place d’une “stratégie bas-carbone”, c’est à dire d’un plan d’action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le périmètre de l’établissement
Achats responsables, tri selectif, rénovation des bâtiments… une batterie de mesures environnementales sont à mettre en place sur les campus, selon les résultats de la Consultation Nationale Étudiante de 2020, partagés par le Réseau Étudiant pour une Société Écologique et Solidaire (RESES).
Certaines grandes écoles ont déjà pris en compte ces attentes, comme Sciences Po qui a lancé en janvier 2023 un cours obligatoire de “Culture écologique” composé de 24 heures d’enseignement et destiné aux étudiants de 1ère année. Cette nouveauté s’inscrit dans une démarche plus engagée du renouvellement de leur maquette pédagogique, qui comprend 250 cours sur le sujet des “transformations environnementales”.