Publié le 20 septembre 2024 par admin
Wind in action

En 2023, la France a enregistré une baisse de 5,8 % de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à l'année précédente. Ce chiffre, annoncé par Gabriel Attal et confirmé par l'organisme CITEPA, est bien supérieur à l'estimation provisoire de mars qui prévoyait une réduction de 4,8 %. Mais que signifie réellement cette baisse ? Plongeons dans les détails.

Quels secteurs ont participé à cette baisse ?

La diminution des émissions de GES en France est principalement attribuée à trois grands secteurs : les bâtiments, l'industrie, et la production d'énergie.

  • 🏠 Bâtiments (- 8,8%) : Cette baisse est due aux efforts de sobriété des ménages et des entreprises, à la rénovation des bâtiments et à l'installation de pompes à chaleur.
  • 🏭 Industrie (-9%) : Les émissions de l'industrie ont bien diminué, surtout grâce à la réduction des émissions dans les secteurs les plus émetteurs. C’est-à-dire les secteurs des minéraux non métalliques, de la chimie et de la métallurgie des métaux ferreux.
  • 💡Production d'énergie (- 17,9%) : Cette tendance s'explique principalement par l'augmentation de la production d'électricité bas carbone et la baisse continue de la consommation d'électricité.

👉En parlant consommation d’électricité …

Voici le Top 5 des astuces pour réduire sa consommation d’énergie à la maison !

Les secteurs où les émissions restent problématiques

Dans cette catégorie, deux secteurs sont cités : les transports et l'agriculture. Voici les détails :

🚌 Les transports : un défi persistant

Les transports représentent 31 % des émissions totales de la France, et leur réduction n'a été que de 4 %. Le secteur aérien, en particulier, a vu ses émissions augmenter de 16 % pour les vols internationaux, une augmentation préoccupante. Les transports restent donc un secteur clé où des efforts supplémentaires sont nécessaires.

🚜 L’agriculture : une baisse modeste

Les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l'agriculture ont diminué de 1,6%, notamment grâce au recul des apports d’engrais minéraux et à la baisse du nombre de bovins. Bien que modeste, cette baisse reflète les défis constants du secteur, toujours dépendant des subventions et des normes internationales. Une transformation profonde des pratiques agricoles est alors nécessaire pour espérer une baisse d’émissions plus importante dans les années à venir.

Objectif d'une réduction de 50 % d'ici 2030

La France entend réduire ses émissions de GES de 50 % d'ici 2030 pour se conformer aux engagements européens. Cet objectif ambitieux nécessite d'accélérer considérablement le rythme des baisses actuelles.

Et ce n’est pas tout, puisqu’à l'horizon 2050, la France ambitionne d'atteindre la neutralité carbone. Un objectif nécessitant des efforts soutenus et des mesures robustes pour transformer durablement les secteurs clés de l'économie.

🔎 À lire aussi : Objectif du G20 pour 2030 : tripler les énergies vertes

L'importance des puits de carbone

Atteindre la neutralité carbone ne se limite pas à réduire les émissions ; il faut également augmenter les capacités de séquestration de carbone. Les forêts, par exemple, jouent un rôle clé en absorbant le CO2. Cependant, selon Philippe Ciais, chercheur au LSCE, les forêts françaises absorbent deux fois moins de carbone qu'il y a dix ans en raison des sécheresses, des incendies et des parasites.

En somme, la baisse des émissions de GES en 2023 est une bonne nouvelle, mais elle doit être le début d'une transformation plus vaste et durable. Les gouvernements doivent écouter les experts et les scientifiques, qui appellent à des actions urgentes et concrètes. 🌳