Publié le 16 avril 2025 par Elodie Santos
caleche malaga

C’est officiel : en 2025, les calèches touristiques ne circuleront plus dans les rues de Malaga. La municipalité a décidé d’interdire définitivement cette pratique, initialement prévue pour disparaître en 2035. Une avancée majeure pour le bien-être des chevaux, qui souffraient depuis des années des conditions de travail difficiles imposées par cette activité touristique.

Une décision saluée par les défenseurs des animaux

L’interdiction des calèches à Malaga est une grande victoire pour les associations de protection animale. Depuis des années, elles dénoncent les conditions éprouvantes des chevaux, contraints de travailler sous un soleil écrasant. À Malaga, les températures estivales peuvent atteindre 40 voire 45°C, un climat extrême pour ces animaux qui, malgré tout, devaient tracter des calèches souvent chargées de touristes.

Concordia Márquez, fondatrice d’un refuge pour animaux, rappelle à quel point ces chevaux souffraient : « Ils parcouraient de longues distances entre leurs écuries et leur lieu de travail, puis devaient tracter les calèches sous une chaleur accablante. »

Avec cette interdiction, Malaga met fin à une tradition jugée de plus en plus inacceptable par une grande partie de la population et des visiteurs soucieux du bien-être animal.

Des conditions de vie précaires pour les chevaux

Au-delà de la chaleur, les conditions de vie des chevaux utilisés pour les calèches étaient loin d’être idéales. Les écuries, souvent vétustes et mal adaptées, ne leur offraient ni l’espace ni le confort nécessaires à leur repos. Certains chevaux vivaient dans des box trop petits, sans ventilation suffisante, et devaient faire face à des conditions d’hygiène précaires.

En été 2018, un épisode particulièrement marquant avait mis en lumière cette situation. Une coupure d’électricité avait privé les écuries de ventilation, exposant encore davantage les chevaux à des températures insupportables. Cet incident avait poussé plusieurs organisations à demander une intervention des autorités locales.

Un choc pour les cochers, une transition difficile

Si les défenseurs des animaux se réjouissent, les cochers, eux, voient cette interdiction comme une catastrophe. Depuis des décennies, ces conducteurs de calèches vivaient de cette activité, qui faisait partie du paysage touristique de Malaga.

Aujourd’hui, il reste 25 titulaires de licences, contre 55 il y a une dizaine d’années. La municipalité a entamé des négociations pour indemniser ces professionnels, certains avancent des sommes avoisinant les 45 000 euros pour compenser leur perte d’activité. Malgré cela, la transition s’annonce difficile pour ces travailleurs qui, pour la plupart, n’ont jamais cotisé à un régime de retraite ni bénéficié de protections sociales adaptées.

Quelles alternatives pour découvrir Malaga ?

Avec la disparition des calèches, les visiteurs auront toujours de nombreuses options pour explorer la ville. Les promenades à pied restent un excellent moyen de profiter du centre historique et de ses merveilles architecturales.

Des alternatives plus modernes et respectueuses des animaux existent également, comme les vélos électriques, les segways ou encore les fameux petits trains touristiques qui sillonnent la ville.

Et ailleurs en Andalousie ?

Malaga est la première grande ville d’Andalousie à interdire totalement les calèches. En revanche, d’autres villes comme Séville continuent de les autoriser. À Séville, environ 100 licences sont encore en vigueur, et la municipalité ne prévoit pas pour l’instant de les supprimer.

Toutefois, des efforts sont faits pour améliorer les conditions de travail des chevaux. Une charte de bonnes pratiques a été mise en place, imposant notamment des périodes de repos et des accès facilités à l’eau et à l’ombre. Mais ces recommandations restent insuffisantes aux yeux des défenseurs des animaux, qui réclament une interdiction similaire à celle de Malaga.


👉On aime les bonnes nouvelles ! 🥰

Découvrez 5 espèces animales sauvées de l’extinction 🫶