Publié le 3 septembre 2024 par Elodie Santos
Le réchauffement climatique, source d'anxiété

Le dérèglement climatique est un sujet de préoccupation majeur de notre époque. Au-delà des impacts visibles sur notre environnement, les conséquences sur notre santé commencent à émerger de manière alarmante. Les maladies neurologiques, en particulier, semblent être fortement influencées par les variations climatiques extrêmes. Parlons Planète vous explique.

Les températures extrêmes et leurs effets sur notre corps

Les températures extrêmes, qu'elles soient très hautes ou très basses, ont un impact négatif sur le cerveau. L'équipe de Sanjay Sisodiya, professeur à l'University College de Londres, a mené une étude qui montre que des fortes variations climatiques peuvent exacerber des troubles neurologiques tels que les accidents vasculaires cérébraux (AVC), la migraine, l'épilepsie, et même des maladies dégénératives comme Alzheimer.

Concrètement, notre corps est adapté pour fonctionner dans une certaine plage de température. Quand celle-ci est dépassée, notre cerveau commence à “mal fonctionner”. Par exemple, une chaleur excessive peut perturber le sommeil, ce qui est particulièrement problématique pour les personnes atteintes d'épilepsie, car un sommeil de mauvaise qualité augmente le risque de crises.

L'impact de la chaleur sur les maladies neurologiques

Lors de vagues de chaleur, la régulation de la température corporelle devient difficile. Cela peut rendre les personnes atteintes de sclérose en plaques plus vulnérables, car la chaleur ralentit la transmission de l'information le long des nerfs déjà endommagés. De plus, une étude de l’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France a révélé que lors de la vague de chaleur de 2003 en Europe, 20% des décès excédentaires en France concernaient des personnes souffrant de troubles neurologiques.

Les personnes âgées, particulièrement celles atteintes de démence, sont aussi très vulnérables lors des événements climatiques extrêmes comme les canicules, les incendies de forêts et les inondations. Leur capacité à s'adapter aux changements environnementaux est souvent réduite, ce qui les met en danger.


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L'humidité et les maladies du cerveau : un lien inquiétant

En plus de favoriser des maladies et troubles respiratoires comme la rhinite, l’asthme et la bronchite, une humidité excessive ou insuffisante peut perturber le fonctionnement du cerveau. En effet, le corps humain est plus à l'aise entre 20% et 80% d'humidité. Un écart par rapport à cette plage peut rendre la coordination des différentes régions du cerveau moins efficace.

Par exemple, une humidité élevée combinée à de fortes températures peut augmenter le stress thermique et également favoriser les infections, telles que les méningites, qui touchent directement le système nerveux central.

Le lien entre stress climatique et santé mentale

Au-delà des impacts physiques, le changement climatique affecte également la santé mentale. L'éco-anxiété est une nouvelle forme de stress liée à la conscience croissante des problèmes environnementaux. Ce stress peut exacerber des conditions comme l'anxiété et la dépression, qui sont déjà des défis pour de nombreuses personnes atteintes de troubles neurologiques.

Nos recommandations pour les personnes à risque

Pour ceux qui souffrent de maladies neurologiques, il est nécessaire d'adapter les stratégies de gestion de la santé en fonction des conditions climatiques de votre région.

Par exemple, il est recommandé de rester dans des environnements climatisés pendant les vagues de chaleur, d'éviter les changements brusques de température, et de suivre de près les conseils médicaux pour gérer au mieux les symptômes.

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