Publié le 5 juillet 2024 par admin
ce plastique  se dégrade tout seul

 Le plastique est partout. Nous l'utilisons dans nos emballages, nos vêtements, nos appareils électroniques, et bien d'autres objets de la vie quotidienne. Pourtant, ce matériau pose un problème de taille : il est extrêmement polluant. Chaque année, des millions de tonnes de déchets plastiques s'accumulent dans les océans et sur les terres, mettant en péril la faune et la flore. Des scientifiques travaillent alors sans relâche pour trouver des solutions durables. Bonne nouvelle, une équipe de l'université de Californie à San Diego pourrait bien avoir fait une découverte révolutionnaire. Découvrez-en plus 👀

Pollution plastique : une bombe à retardement

Le plastique traditionnel présente de nombreux inconvénients. Il est généralement fabriqué à partir de ressources fossiles comme le pétrole. De plus, il contient souvent des additifs chimiques qui peuvent être nocifs pour l'environnement et notre santé. Une fois jeté, le plastique met des centaines d'années à se décomposer, créant ainsi un problème de pollution plastique persistante. Les prévisions sont par ailleurs alarmantes : d'ici 2050, on s'attend à ce que des milliards de tonnes de déchets plastiques soient produits.


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Le plastique vivant : enfin LA solution ?

Pour remédier à ce problème, des chercheurs de l'université de Californie à San Diego ont mis au point un polyuréthane thermoplastique (TPU) qui est, pour ainsi dire, « vivant ». Ce plastique contient des spores de Bacillus subtilis, une bactérie capable de décomposer les plastiques. Ces spores sont mélangées au TPU dès sa formulation, puis le tout est fondu et extrudé pour former des bandes.

Comment ça fonctionne exactement ?

Pour tester la biodégradabilité de ce plastique, les chercheurs ont placé les bandes de TPU dans un compost à 37 °C avec une humidité d'environ 50 %. Dans ces conditions, l'eau et les nutriments du compost ont permis aux spores de bactéries de germer.

Les bactéries se sont ensuite mises à dégrader le plastique, réussissant à le décomposer à 90 % en seulement cinq mois. Ce processus s'est déroulé sans intervention d'autres microbes, ce qui est une avancée significative.

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un plastique vivant qui se dégrade tout seul

En haut, des bandes de TPU ordinaire, et en bas, des bandes de « TPU vivant » à différents stades de décomposition après cinq mois de compostage. © David Baillot, UC San Diego Jacobs School of Engineering

De multiples avantages…

Le plus impressionnant est que les spores de Bacillus subtilis ne se contentent pas de dégrader le plastique. Elles renforcent également le TPU, agissant comme des barres d'armature dans le béton. Concrètement, cela signifie que ce plastique vivant est non seulement biodégradable, mais aussi plus résistant et plus extensible que les TPU traditionnels.

… mais une ombre au tableau

Cependant, il reste encore du travail à faire. Les chercheurs doivent maintenant étudier en détail les produits de la dégradation de ce plastique par les bactéries. Il est important de s'assurer que ces produits ne soient pas toxiques pour l'environnement. De plus, il faudra optimiser le processus pour une production à grande échelle.

Ainsi, les chercheurs espèrent non seulement produire du TPU biodégradable en grande quantité, mais aussi améliorer les bactéries pour qu'elles décomposent le plastique encore plus rapidement. Ils envisagent également d'étendre cette méthode à d'autres types de plastiques.

En somme, cette innovation pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la pollution plastique. En effet, si cette technologie peut être appliquée à grande échelle, elle pourrait réduire considérablement la quantité de déchets plastiques persistants dans la nature. 🌿