ChatGPT, MidJourney, Bard… Toutes ces IA sont aujourd’hui sur-sollicitées. Preuve en est : en avril 2023, ChatGPT ne comptait pas moins de 1,16 milliard d’utilisateurs. Mais quel est le revers de la médaille ? L’utilisation des IA soulève des préoccupations quant à leur impact sur l'environnement. Voici ce que vous devez savoir.
Comment les IA impactent t-elles l'environnement ?
En seulement quelques clics, vous obtenez toutes les réponses à vos questions. L’IA peut sembler magique, mais son fonctionnement n'est pas neutre pour l’environnement. En effet, des IA telles que ChatGPT et Bard consomment beaucoup plus d'eau et d'énergie qu’une recherche internet classique.
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2020, d’après une étude menée par le département informatique de l’Université de Copenhague, “une séance d'entraînement pour ChatGPT-3 équivaut à la consommation électrique de 126 maisons danoises sur une année”. Et ça ne s’arrête pas là. En 2021, une autre étude confirme que l'apprentissage du modèle de ChatGPT-3 aurait consommé autant d'électricité que 120 foyers américains pendant un an, soit 1287 gigawattheures.
En plus d’être gourmandes en électricité, et émettrices de gaz néfastes (502 tonnes équivalent CO2 générés pour un seul entraînement de ChatGPT), les intelligences artificielles consomment beaucoup d’eau.
Comment ça ? Non, les IA ne boivent pas d’eau… cependant, tout comme les centrales nucléaires, les centres de données (data centers) des IA utilisent de l'eau pour éviter la surchauffe. Selon une étude des universités de Riverside et d'Arlington, l'entraînement de ChatGPT-3 a nécessité 700 mètres cubes d'eau. Afin que vous puissiez vous faire une idée : à l’échelle d’un particulier, poser entre 25 et 50 questions à cet outil en ligne équivaudrait à utiliser un demi-litre d’eau.
Ainsi, ce n’est plus à prouver, l’intelligence artificielle possède une empreinte carbone non négligeable. Toutefois, elle pourrait paradoxalement permettre de la réduire, et même de lutter contre certaines catastrophes climatiques.
L’empreinte carbone de l’IA : comment réduire son impact ?
Comme nous l’avons vu, l’entraînement de l’algorithme IA est très énergivore, or, son empreinte carbone est plus ou moins importante en fonction du mode de production de l’électricité : si l’énergie est d'origine renouvelable ou non. Car oui, les IA peuvent utiliser l’énergie solaire, une énergie renouvelable. Des chercheurs, avec le soutien de Microsoft et du Allen Institute for Artificial Intelligence, ont démontré qu'en modifiant le lieu d'entraînement d'une IA, il serait possible de réduire de 75% les émissions de CO2. Les entreprises parlent même de "suivre le soleil", en déplaçant l'entraînement des IA à des heures stratégiques afin d’utiliser l'énergie solaire en continu.
Les IA et le climat : une collaboration possible
Surprenant, non ? Les IA pourraient jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elles seraient en mesure d’aider les météorologues à prévoir des phénomènes météorologiques extrêmes et à rendre la production industrielle moins polluante. Le seul hic ? L’exploitation de l’IA dans ces domaines est encore marginale. Reste à savoir ce que l'avenir nous réserve...
Et vous, prêt à changer votre façon de surfer sur le web pour réduire votre empreinte carbone ?
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