Alors que Paris se veut plus verte, inclusive et apaisée, une tendance inverse semble s’installer à Paris-Centre : celle de l’exclusion progressive des chiens des parcs de proximité. Le parc du Clos des Blancs Manteaux, dans le 4e arrondissement, est le dernier exemple en date d’une série de fermetures contestées. Et les habitants commencent à se faire entendre.
Fermetures de parcs : une politique anti-chiens ?
La mairie de Paris-Centre, dirigée par Ariel Weil, a récemment annoncé sa décision d’interdire l’accès aux chiens dans le Clos des Blancs Manteaux. Bien que l’arrêté municipal ne soit pas encore signé, la décision est officielle et suscite déjà une vive réaction. Cette orientation fait suite à d'autres exclusions similaires : le square Saint-Gilles Grand Veneur en 2023, et avant lui le parc Lamoignon, dont l’expérimentation d’ouverture aux chiens a été interrompue brutalement en 2021.
Chaque fois, le même scénario : une décision imposée, sans justification claire ni bilan partagé avec les habitants. Pourtant, ces parcs ne sont pas des lieux anonymes : ils sont des espaces quotidiens de rencontre, d’échange et de lien social pour des centaines de riverains et leurs animaux.
Une cohabitation en danger, un lien social affaibli
À Paris-Centre, densément peuplé, les petits parcs sont souvent les seuls endroits où les chiens peuvent se dégourdir les pattes, et où les propriétaires peuvent échanger quelques mots, tisser du lien, entretenir un esprit de quartier. Pendant que les enfants sont à l'école, ce sont les habitants du quartier qui animent ces lieux. Remplacer ces espaces vivants par des jeux pour enfants, alors qu’un parc équipé se trouve déjà à 100 mètres notamment pour le Clos des Blanc Manteaux, semble non seulement redondant, mais aussi totalement déconnecté des usages réels.
La ville promeut le bien-être animal, la mixité et la vie de proximité, mais les actes de la mairie de Paris-Centre, sous l'impulsion d'Ariel Weil, vont à rebours de ces objectifs. La cohabitation entre familles, enfants, promeneurs et animaux est possible, à condition d’en fixer collectivement les règles.
Une décision impopulaire, à un an des élections municipales
Depuis la crise du Covid-19, le nombre de chiens en milieu urbain a considérablement augmenté, un phénomène constaté dans toutes les grandes villes françaises. Le confinement a renforcé le besoin de compagnie, particulièrement chez les personnes vivant seules ou travaillant à distance. Les chiens, au-delà de leur rôle affectif, sont devenus des vecteurs de lien social, essentiels à l'équilibre psychologique de nombreux citadins. Bien qu'aucun chiffre officiel précis ne soit encore disponible pour Paris-Centre, cette tendance y est pleinement ressentie.
Dans ce contexte, interdire l’accès aux chiens dans les rares parcs de proximité suscite l’incompréhension. À un an des élections municipales, ce choix interroge. Pourquoi s’aliéner une part entière des habitants ? Pourquoi ignorer leur attachement à ces lieux publics ?
Cette initiative, portée par Ariel Weil, fragilise la relation entre la mairie et les citoyens. Et elle pourrait bien faire tache dans un arrondissement où la réputation d’écoute et de dialogue reste attendue.
Une mobilisation citoyenne croissante
Face à ces décisions, des collectifs comme le "Collectif Canin du Marais" ou "Nous les Chiens de Paris" se mobilisent pour défendre un droit simple : celui de vivre la ville avec son chien.
Ils proposent des alternatives concrètes : charte d’usage, aménagements partagés, horaires différenciés. Autant de solutions pour favoriser une cohabitation apaisée, plutôt qu’un rejet catégorique.
L'incompréhension des administrés !
La question n’est pas simplement canine. Elle est urbaine, sociale et politique. Exclure les chiens, c’est aussi exclure une partie des habitants. Paris-Centre, sous la responsabilité d'Ariel Weil, a tout à gagner à rouvrir le dialogue, à imaginer des solutions partagées, et à ne pas faire de l’animal le bouc émissaire d’un espace public sous pression.
Signez la pétition du Collectif Canin du Marais sur Change.org .