Publié le 11 février 2024 par Elodie Santos
Les éléphants sont des espèces menacées

Lors de la 28ème édition de la COP28, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a levé le voile sur la toute nouvelle liste rouge des espèces en danger, et les chiffres sont éloquents. Plus de 44 000 espèces se trouvent désormais menacées d'extinction, une augmentation inquiétante de 2500 espèces par rapport à l'année précédente. Le constat est donc sans appel : les États présents affirment qu’il est temps de faire un point sérieux sur la biodiversité et de prendre des mesures concrètes. 🐢🐟

Des chiffres alarmants

Les experts de la COP28 ont rendu publics des chiffres qui suscitent l'inquiétude et soulignent l'urgence d'agir pour la préservation de la biodiversité. La nouvelle liste rouge répertorie 44 016 menacées d’extinction, soit 28 % de toutes les espèces évaluées. Et c’est 2 557 espèces de plus qu’en 2022.

Cette augmentation significative souligne les pressions continues exercées sur notre écosystème. « La présente mise à jour de la Liste rouge de l’UICN met en évidence les liens étroits entre les crises du climat et de la biodiversité, qui doivent être abordées conjointement », a déclaré Dr Grethel Aguilar, directrice générale de l’UICN.

Quelles sont les nouvelles espèces menacées ?

Parmi les espèces nouvellement répertoriées comme menacées, certaines sont emblématiques et jouent un rôle crucial dans l'équilibre écologique. Le tigre, l'éléphant, et la tortue marine figurent malheureusement sur cette liste rouge.

Voici en détail la liste des espèces menacées d'extinction :

  • 41 % des amphibiens
  • 26 % des mammifères
  • 12 % des oiseaux
  • 37 % des requins et raies
  • 28 % des crustacés
  • 21 % des reptiles
  • 36 % des coraux de récifs
  • 34 % des conifères

Les poissons d'eau douce sont particulièrement dans le viseur, avec 25% d'entre eux menacés d'extinction. Parmi eux, le saumon atlantique a vu sa population mondiale chuter de 23% entre 2006 et 2020.

Du côté des végétaux, les nouvelles ne sont pas meilleures. L'acajou à grandes feuilles, un arbre commercial très prisé, est passé de "vulnérable" à "en danger", en raison d’une mauvaise gestion des aires protégées dans lesquelles il pousse et de commerce illégal.

En outre, des milliers d'autres arbres, essentiels pour les forêts et les économies locales, sont désormais répertoriés, soulignant le besoin urgent de lutter contre l'exploitation non durable de ces espèces végétales. 🌳

Les causes

Divers facteurs contribuent à la vulnérabilité de ces espèces répertoriées. La perte d'habitat, la pollution, le changement climatique et le braconnage demeurent parmi les principales menaces pesant sur la biodiversité mondiale. La COP28 exhorte les nations à intensifier leurs efforts pour atténuer ces menaces et préserver notre riche patrimoine naturel.


👉 Et mettre en place des actions, ça marche ! 

Découvrez 5 espèces animales qui ont été sauvées de l'extinction grâce à la restauration de leur habitat 🏠.


Quel est l’impact sur l'Homme ?

La perte de biodiversité n'a pas seulement des conséquences pour la faune et la flore, mais elle affecte également directement l'humanité. En effet, la détérioration de cette diversité menace notre sécurité alimentaire et notre bien-être.

“Des mesures urgentes et ambitieuses sont nécessaires”

Face à ce constat alarmant, la COP28 lance un appel pressant à l'action. Les nations du monde entier sont encouragées à renforcer leurs engagements en matière de conservation, à mettre en œuvre des politiques durables et à promouvoir une coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature.

“Le déclin des espèces est un exemple des ravages causés par les changements climatiques, auxquels nous avons le pouvoir de mettre un terme avec des mesures urgentes et ambitieuses pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 degré Celsius” souligne toujours Dr Grethel Aguilar, la directrice générale de l'UICN.